Quand Greenspan perd des plumes

Publié le 23/10/2008 à 00:00

Quand Greenspan perd des plumes

Publié le 23/10/2008 à 00:00

Quand, en mai dernier, Sherry Cooper, économiste en chef à la BMO demandait à Alan Greenspan, alors en visite à Montréal, ce qu’il pensait des actifs de mauvaise qualité des banques, Alan Greenspan avait répondu par une boutade.

L’heure n’était plus à la boutade jeudi devant les membres du comité du Congrès qui enquête sur le rôle de la réglementation dans la crise financière. Ils l’interrogeaient sur sa responsabilité par rapport à la crise.

Alan Greenspan avoue alors être dans un état «de choc et de perplexité» par rapport aux proportions qu’a pris la crise financière.

«J’ai fait une erreur en pensant que les opérateurs économiques, en particulier les banques, étaient elles-mêmes capables de protéger leurs propres intérêts et ceux de leurs actionnaires», admet Alan Greenspan.

C’est alors qu’Henry Waxman, le démocrate qui préside le comité le met au pied du mur. «C’est donc que votre idéologie était fausse, qu’elle ne marchait pas ?», demande-t-il.

«Oui, précisément. C’est d’ailleurs ce qui explique mon choc. Parce que pendant 40 ans je n’ai vu que des preuves que ce stipula tenait bon», avouera Alan Greenspan.

On lui reproche de n’avoir pas usé de ses pouvoirs de président de la Réserve fédérale pour réglementer les produits financiers dérivés et Alan Greenspan admet encore une fois avoir eu tort, du moins pour les swaps de défaut de crédit, alors que les autres produits dérivés tels que les contrats sur les taux d'intérêts ou les actions fonctionnent correctement.
Alan Greenspan s’est toutefois défendu d’avoir alimenté la crise par des taux d’intérêts trop faibles incitant au surendettement. «J’avais prévenu en 2005 que le prix du risque était trop faible et que cela entrainerait des conséquences pour l’économie. Mais la crise dépasse, ce que j’aurais pu imaginer», dit-il.

Il a ajouté que la crise financière actuelle était un "tsunami qui n'arrive qu'une fois dans un siècle", ajoutant que les législateurs ne l'ont pas vu venir.

Alan Greenspan a été le président de la Fed pendant 18 ans et demi.

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