Plan Paulson : concessions dans l'urgence

Publié le 23/09/2008 à 00:00

Plan Paulson : concessions dans l'urgence

Publié le 23/09/2008 à 00:00

Le secrétaire d’État au Trésor, Henry Paulson, et le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, s’adressent mardi matin au Congrès américain. Ils tentent de convaincre les congressistes d’avaliser rapidement le plan de 700 milliards de dollars américains visant à épurer les bilans de Wall Street des actifs «toxiques» et à sauver le système financier mondial.

Délaissant son langage trop technique pour se rapprocher des réalités de l’Américain moyen, Henry Paulson a argué que le rejet éventuel de son plan de sauvetage entrainerait des pertes d’emplois, ainsi que des pertes sur l’épargne et les finances personnelles des Américains.

Tout en reconnaissant l’urgence de la situation, les congressistes démocrates et républicains insistent pour laisser leur empreinte sur ce plan.

Et Henry Paulson a déjà fait des concessions. Ainsi, à la demande des deux camps, il a accepté l’idée d’un un droit de regard plus important du Congrès sur l’exécution du plan. Le Trésor devra se rapporter à un conseil d’administration pour la gestion de ces fonds. De plus, il est convenu que l’État pourrait prendre une participation dans le capital de ces institutions financières en cas de besoin.

Pour les démocrates, la priorité est d’en obtenir plus pour les ménages confrontés à la saisie de leur logement. Henry Paulson a déjà accepté en partie l’idée et a alloué une partie du budget à cet effet.

Cependant, l’administration s’oppose à la demande des associations de consommateurs de modifier la loi sur les faillites pour accorder à un juge le pouvoir d’établir les nouveaux termes de paiement d’hypothèques en cas de saisie.

Un grain de sable dans les négociations demeure l’épineuse question de la rémunération des cadres des institutions financières qui bénéficieront de ce plan. Démocrates et républicains voudraient imposer aux compagnies un plafond pour la rémunération de leurs cadres. Henry Paulson conteste l’aspect pratique de cette demande et craint qu’une telle mesure emmène à écarter les compagnies de ce plan au risque d’en affaiblir l’efficacité d’ensemble.

Dans le camp républicain, on s’inquiète du montant de la facture, jugée excessive. On rechigne aussi à l’idée de s’écarter du modèle d’économie de marché pour adopter une formule plus interventionniste.

La critique la plus virulente du plan Paulson émane du sénateur Richard Shelby, un républicain qui siège sur le comité bancaire du Sénat. «Il serait stupide de gaspiller des sommes massives pour tester une idée conçue à la hâte et qui pourrait entrainer le gouvernement dans une stratégie inadaptée de sauvetages en série», a-t-il déclaré.

Henry Paulson ne se laisse pas impressionner. Il exhorte le Congrès à «agir rapidement et clairement, et à éviter de perdre du temps sur des détails qui ne sont pas pertinents ou qui ne sont pas soutenues par la majorité».

Avec le New York Times et le Washington Post

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