Le comité de restructuration du PCAA est dans l’attente d’une réponse d’Ottawa au sujet d’une aide éventuelle de 9,6 milliards de dollars.
Les banques qui menacent de se retirer sont la Deutsche Bank, Citigroup, entre autres. C’est ce qu’elles ont fait savoir au juge ontarien Colin Campbell chargé de superviser la restructuration.
Ces banques jouent un rôle de premier plan dans la restructuration du fait de leur engagement à fournir de la liquidité pour permettre de répondre aux appels de marge qui interviennent sur les produits dérivés inclus dans ces titres.
Si elles décident de tout laisser tomber, le PCAA devrait alors être vendu au plus offrant, soit à presque rien dans la conjoncture actuelle. Au total, 32 milliards de dollars avaient été investis dans ces titres, dont 13 milliards pour la Caisse de dépôt et de placement du Québec et 2,2 milliards pour la Banque Nationale.
Quelque 1800 particuliers ont aussi investi dans ce plan et attendent la restructuration pour obtenir de leurs courtiers un remboursement du montant nominal de leurs placements.
La restructuration a pris du retard car les conditions de marché se sont détériorées après l’adoption de la première version du plan. Celle-ci prévoyait que les banques devraient répondre à des appels de marge à des niveaux d’écarts de taux d’intérêt qui ont déjà été dépassés.
Les banques ont alors tenté de renégocier l’accord pour relever les seuils auxquels elles seraient appelées à soutenir la liquidité. Ce serait alors une «source externe», soit le gouvernement canadien, qui serait appelé à intervenir dans l’intérim.
Avec Bloomberg
