Ce plan de 50 milliards de livres (64 milliards d'euros) vise à procéder à la nationalisation partielle de grandes banques et à tenir la promesse des autorités de garantir les prêts bancaires à hauteur de 250 milliards de livres (320 milliards d'euros) pour soutenir le secteur sur fond de crise financière.

Le Premier ministre Gordon Brown a qualifié le plan de "radical", soulignant qu'il était destiné à stabiliser le secteur bancaire afin que les établissements puissent reprendre leurs opérations. "Nous espérons être récompensés pour le soutien que nous apportons", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

En vertu du plan gouvernemental britannique, le Trésor a déclaré qu'il allait proposer d'acquérir des actions de priorité à hauteur de 50 milliards de livres d'au moins huit des plus grandes banques du pays, dont HBOS, Barclays et Royal Bank of Scotland.

La banque HSBC a déclaré qu'elle approuvait le plan de recapitalisation mais qu'elle avait l'intention de compter sur ses propres ressources et de ne pas accepter le gouvernement comme actionnaire.

Le marché a accueilli avec satisfaction la mesure gouvernementale et les banques ont enregistré un rebond spectaculaire lors des échanges dans la matinée. Le titre HBOS a grimpé de 58% et celui de Royal Bank of Scotland de 27%.

Parallèlement, la Banque d'Angleterre a mis à la disposition des établissements bancaires au moins 200 milliards de livres pour contribuer au rétablissement des liquidités sur le marché des crédits, avant d'annoncer une baisse de son taux directeur d'un demi-point à 4,5%, une mesure en phase avec celles décidées par d'autres banques centrales à travers le monde afin de stimuler l'économie.