Photo : Bloomberg
Le pdg de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Michael Sabia, est moins bien payé que ses pairs dans le secteur, selon le rapport annuel de la caisse de retraite. En 2010, la rémunération de M. Sabia est demeurée stable à 540 000$.
L’écart entre la rémunération de M. Sabia et celle de ses pairs est de 3,7 millions $, évalue la Caisse dans son rapport annuel 2010. Cet écart s’explique en partie par l’absence de prime incitative accordée à M. Sabia pour les exercices 2009 et 2010.
M. Sabia pourra toutefois recevoir une prime en 2011. «Le conseil d’administration devra se prononcer sur cette question, explique le porte-parole Maxime Chagnon. La réponse dépendra d’un examen de la performance en 2011.»
M. Sabia a demandé que la totalité de sa prime soit versée dans un portefeuille de coinvestissement, qui imite le portefeuille de la Caisse, affirme M. Chagnon. Ce portefeuille peut se comparer au régime d’octroi d’action dans les entreprises inscrites en bourse. Actuellement, seuls 40% de la prime des hauts dirigeants et 25% de celle des employés sont versées dans ce portefeuille.
La rémunération de M. Sabia demeure modeste par rapport à celle reçue par son prédécesseur Henri-Paul Rousseau. Pour sa dernière année complète de service en 2007, M. Rousseau avait obtenu 2,36 millions $.
Les autres employés et dirigeants de la Caisse ont, quant à eux, vu leurs primes augmenter. La Caisse a versé 45 millions $ en prime, un bond de 115% par rapport à l’exercice précédent.
Les membres de la haute direction se sont partagé l’équivalent près de 2,5 millions de dollars en prime. Le premier vice-président et chef des placements de la Caisse de dépôt, Roland Lescure, a reçu une prime de 780 000$. C’est la première prime du dirigeant nommé durant l’été 2009.
La prime de Normand Provost, premier vice-président placement privé et chef des opérations, a augmenté de 137% par rapport à 2009 à 712 500$.
Toujours dans le rapport, la Caisse rappelle qu’elle a généré un rendement de 13,6%, rendement qui dépasse de 4,1% les indices de référence. Le bas de laine des Québécois se vante également d’avoir réduit le risque de son portefeuille.
