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L’accroissement de la dette souveraine préoccupe les dirigeants d’entreprises, selon un sondage de la RBC publié au lendemain du G20 de Toronto. Des 440 cadres interrogés, le tiers estime à 50 % le risque qu’un pays du G20 fasse un défaut de paiement.
L'Italie, l'Argentine et la Turquie sont les pays perçus comme étant les plus susceptibles de faire défaut de paiement.
Les chefs d’entreprise s’attendent donc à entrer en concurrence avec les gouvernements pour obtenir du financement. Pour l’instant, seuls 38 % des dirigeants prévoient mobiliser des capitaux frais au cours des deux prochaines années, mais la concurrence sera plus vive alors que les demandes de financement des États et des entreprises augmenteront.
Aussi, 59 % des répondants croient que les pays développés seront incapables d’obtenir le crédit nécessaire pour relancer l’économie, advenant une autre crise financière. Un nombre équivalent de dirigeants s'entendent pour dire que la capacité d'emprunt des économies développées diminuera comparativement à aujourd'hui (58 %).
Près des deux tiers des dirigeants sondés (64 %) conviennent que les pays développés ne cesseront d'accroître leur niveau d'endettement que lorsque les investisseurs les contraindront à agir ainsi en réduisant les achats de titres de créance.
Les dirigeants s'entendent de plus en plus (56 pour cent) pour dire que la demande comme moteur de la croissance mondiale proviendra essentiellement de marchés émergents tels que la Chine, le Brésil et l'Inde, au détriment des États-Unis.
Trente-neuf pour cent des dirigeants affirment que les obligations des sociétés les plus solvables afficheront un rendement plus faible que les normes de référence souveraines. En dépit de ces inquiétudes, seulement 41 % des dirigeants sondés ont adapté leur stratégie de portefeuille pour faire face aux changements liés au risque souverain.