Pour prévenir les flux de panique, les autorités ont préféré fermer la Bourse de Mumbai ainsi que le marché des changes pour la journée de jeudi.

Si les investisseurs n’étaient pas en mesure de s’échanger des titres, ils ont obtenu une indication de la baisse à venir vendredi par le marché des futures transigés à Singapour. Le contrat à terme sur l’indice boursier indien y a chuté de 4%.

D’autre part, les futures sur les obligations de la State Bank of India, titres que le marché estime se rapprocher le plus d’une obligation d’État, pointent vers des primes de risque en hausse de 20 points de base.

Ces variations, somme toute très modestes, indiquent que les investisseurs ne cèdent pas à la panique. Les experts interrogés par Reuters font remarquer que les marchés financiers indiens sont déjà passés au travers de chocs terroristes sans grands dégâts.

Ainsi rappellent-ils que, quand des bombes avaient fait 180 morts dans un train de banlieue de Mumbai en 2006, la bourse n’avait chuté que de 1,8% et la roupie n’avait pas bougé. Cependant, certains s’inquiètent de l’amplitude des attaques de mercredi qui font monter les enjeux d’un cran.

Ces attaques terroristes ont fragilisé la confiance des investisseurs à un moment où la crise financière a touché l’Inde durement. Avant les attaques terroristes, le système financier indien était confronté à un exode de capitaux. Fuyant le risque, les investisseurs étrangers s’étaient déjà délestés de leurs placements sur des marchés émergents pour rechercher la relative sécurité des titres gouvernementaux américains.

Par conséquent, avant les attaques terroristes de mercredi, l’indice boursier de Mumbai avait déjà perdu 55% et la roupie indienne s’était dépréciée de 20%.

Les experts s’attendent à ce que le marché indien demeure sous pression pour encore quelques temps.

Avec Reuters et l’Economic Times of India