La crise rattrappe l'Industrielle Alliance

Publié le 26/01/2009 à 00:00

La crise rattrappe l'Industrielle Alliance

Publié le 26/01/2009 à 00:00

Par Léonie Laflamme Savoie
Il y a un an, l'assureur de Québec enregistrait un gain de 68,1 M$, soit 0,78$ par action. Les pertes du dernier trimestre seraient attribuables aux baisses des marchés boursiers qui auraient coûté près de 25,5 M$ à l'Industrielle Alliance. De plus, les dévaluations répétées associées au papier commercial détenu par l'Industrielle totalisent finalement une chute de valeur de 29%.

C'est que l'assureur a souhaité se prémunir contre la crise et a décidé de renforcer ses provisions mathématiques pour se prémunir contre un choc supplémentaire de 13 % des marchés boursiers dans l'éventualité de baisses supplémentaires. Sans ce renforcement de ses provisions mathématiques, la société aurait terminé le trimestre avec un bénéfice sur les activités courantes de 20,2 M$ après impôts.

« Compte tenu de la grande volatilité des marchés financiers, nous avons décidé de jouer de prudence et de nous positionner de manière à nous prémunir contre de nouvelles baisses des marchés boursiers et des taux d'intérêt, a déclaré Yvon Charest, président et chef de la direction. Notre solidité financière reste très forte, comme le montre notre ratio de solvabilité, qui s'est avéré très robuste dans le contexte économique actuel. »

« La qualité des placements demeure aussi très bonne, malgré la dévaluation de quelques titres. Nous prévoyons également maintenir notre dividende au niveau actuel tout au cours de l'année 2009, ajoute-t-il. Comme nous le voyons, nous avons traversé une grande partie de la tempête sans affaiblir la société, et nous avons confiance de pouvoir résister, le cas échéant, à de nouveaux chocs, pour la plus grande satisfaction de nos titulaires de contrats et de nos actionnaires. »

On enregistre également une baisse permanente de 2,2 M$ après impôts (0,03 $ par action ordinaire) de la valeur de quelques titres qui ont été fragilisés par le contexte économique actuel.

Selon l'assureur, le secteur de l'assurance individuelle a été touché par les changements d'hypothèses relatifs aux provisions mathématiques, celui de la gestion de patrimoine individuel par la baisse des marchés boursiers, celui de l'assurance collective par de mauvais résultats techniques; et le secteur des rentes collectives par les changements d'hypothèses et de mauvais résultats techniques.

« De tous ces facteurs, cependant, seule l'incidence de la baisse des marchés boursiers sur les secteurs de la gestion de patrimoine individuel, des rentes collectives et, dans une moindre mesure, de l'assurance individuelle peuvent avoir un effet récurrent sur les résultats », explique l'Industrielle Alliance par voie de communiqué.

La chute des marchés boursiers a continué à ralentir les ventes des produits d'épargne et d'investissement. Ainsi, après plusieurs années de forte croissance, les ventes du secteur de la gestion de patrimoine individuel accusent un recul de 32 % pour le trimestre par rapport à la même période l'année précédente.

Les ventes nettes de fonds distincts et de fonds mutuels ont par contre été positives durant tous les trimestres. L'Industrielle Alliance a même mieux réussi que l'industrie au chapitre des ventes nettes de fonds mutuels notamment grâce à sa filiale Placements IA Clarington qui occupait le 9e rang au chapitre des ventes nettes de fonds mutuels en 2008, en hausse par rapport à un 12e rang en 2007.

L'Industrielle Alliance termine toutefois l'année 2008 dans le positif avec un bénéfice net aux actionnaires ordinaires de 66,1 M$, comparativement à 242,2 M$ pour l'année 2007. Ce résultat se traduit par un bénéfice par action ordinaire dilué de 0,82 $ (2,99 $ en 2007).

Prévisions pour 2009

L'Industrielle Alliance a réduit ses prévisions relativement au rendement des capitaux propres aux actionnaires, la fourchette passe de 14% à 16% à une prévision de 12% à 14%. Un rendement des capitaux propres aux actionnaires ordinaires entre 12 % et 14 % se traduit par un bénéfice par action ordinaire entre 2,50 $ et 3,00 $.

La diminution de la cible de rendement s'explique principalement par la baisse des marchés boursiers, qui a eu pour effet de réduire les revenus sur le capital et les revenus tirés des honoraires de gestion pour les fonds distincts, les fonds mutuels, les fonds de la police universelle et les fonds de capitalisation des régimes de rentes collectives, de même que par le coût des débentures subordonnées et des actions privilégiées émises en 2008.

L'assureur prévoit maintenir le dividende trimestriel aux actionnaires ordinaires au niveau actuel pour l'année 2009, soit à 0,245 $ par action ordinaire.

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