Le chiffre d'affaires annuel est de 94,20 milliards de dollars (-2% sur un an) et de 22,51 milliards au quatrième trimestre (-3% sur un an), contre 96,67 milliards et 23,64 milliards attendus respectivement.
Dans le détail, les recettes du courtage ont chuté de 13%, notamment en raison du décrochage (-23%) des activités de revenus fixes (courtage d'obligations, de devises, de matières premières), force traditionnelle de la banque.
Ce recul était attendu puisque JPMorgan a cédé des opérations de courtage de matières premières physiques pour satisfaire aux demandes des régulateurs.
Même l'activité de gestion a déçu (-7,1% au quatrième trimestre), ce que n'a pas pu complètement compenser la banque d'investissement (+8,4% sur un an).
Démantèlement
L'an dernier, JPMorgan Chase a fait les titres de la presse moins pour ses performances que pour les scandales et autres affaires qui ont malmené sa réputation.
Elle a subi une attaque informatique sans précédent au cours de laquelle des informations de 76 millions de clients et de 6 millions de PME ont été compromises.
Si cette affaire a relancé les discussions sur sa fragilité, la Réserve fédérale (Fed) l'a mise sur la défensive.
Selon la Fed, JPMorgan devrait lever au moins 22 milliards de dollars supplémentaires pour se conformer à la nouvelle règle en matière de fonds propres.
Et comme si le calice n'était pas suffisamment rempli, sa rivale Goldman Sachs lui conseille de se diviser en quatre entités séparées pour dégager davantage de valeur pour les actionnaires.
À tout cela s'est ajoutée la maladie de son charismatique patron qui souffre d'un cancer de la gorge « curable ».
« JPMorgan reste une banque solide avec de fortes activités et dont l'action est sous-évaluée », relève Chris Kotowski chez Oppenheimer.
Les dirigeants de la banque se veulent également optimistes dans la perspective d'une remontée des taux d'intérêt attendue de la Fed susceptible d'améliorer ses marges.