Michael Sabia estime que le monde devrait s'inspirer du modèle réglementaire canadien. Photo : lesaffaires.com
Il faut resserrer les règles encadrant le secteur financier et, dans la mesure du possible, le faire de manière coordonnée à l'échelle mondiale, plaide le président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Michael Sabia.
En marge d'une conférence de presse sur un autre sujet, mercredi, M. Sabia a déclaré qu'il était "nécessaire de changer certaines structures réglementaires".
Depuis plusieurs mois, le débat fait rage quant à l'ampleur des réformes à mettre en place pour éviter qu'une crise financière comme celle de l'automne 2008 se reproduise.
Le mois dernier, le président américain Barack Obama a proposé d'imposer des limites à la taille des banques américaines et de leur interdire de spéculer sur les marchés avec leurs propres fonds. Au sommet de Davos, il y a deux semaines, des leaders du milieu bancaire se sont insurgés contre ce projet.
A l'instar du premier ministre Stephen Harper, M. Sabia a estimé que le monde devrait s'inspirer du modèle réglementaire canadien, puisque le secteur financier du pays a plutôt bien résisté à la crise.
Le grand patron de la Caisse a également convenu qu'il y avait un risque, si les nouvelles règles se révélaient trop contraignantes, d'étouffer la reprise économique naissante.