Le géant bancaire britannique HSBC a reconnu des "défaillances" et présenté publiquement ses excuses mardi devant le Sénat américain pour avoir manqué de vigilance face à de possibles opérations de blanchiment d'argent.
"Nous présentons nos excuses quant au fait que la HSBC n'a pas été à la hauteur des attentes de nos régulateurs, de nos clients, de nos employés et des citoyens", a affirmé devant une commission sénatoriale Irene Dorner, présidente de HBUS, la filiale américaine de HSBC.
Ce non-respect des réglementations "est inacceptable", a-t-elle ajouté devant la commission d'enquête du Sénat liée à la sécurité intérieure, qui a publié un rapport accablant sur les pratiques de la banque.
Le responsable du respect des réglementations chez HSBC, David Bagley, a annoncé en pleine audition sa démission en reconnaissant qu'il y a eu des "domaines dans lesquels nous avons connu des défaillances significatives".
Selon le rapport des sénateurs, la banque a fait prendre des risques au système financier américain en l'exposant à de possibles activités de blanchiment d'argent lié au trafic de drogue ou au financement du terrorisme dans les années 2000.
La mise au jour de ces pratiques intervient au moment où le scandale des manipulations du Libor, le taux interbancaire offert à Londres, prend de plus en plus d'ampleur dans le monde de la finance.