En contrepartie, les deux institutions financières obtiennent accès aux lignes de financement de la Réserve fédérale. Elles échappent ainsi au sort qui a été réservé à Lehman Brothers, Bear Stearns et Merrill Lynch.
Goldman Sachs et Morgan Stanley devront désormais rendre des comptes à la Réserve fédérale et seront tenues de maintenir des réserves en capital équivalentes à celles des banques de réseau traditionnelles.
Le montant des prêts accordés aux clients ainsi que de leurs propres emprunts seront désormais calqués sur leurs réserves en capital.
Par ce biais, ces banques deviennent plus sûres, mais elles brasseront un volume d’affaires sensiblement réduit. En effet, avec un dollar de capital, ces banques d’affaires comptaient des actifs de 30 dollars, alors que pour le même capital, une banque telle que Bank of America ne comptait que onze dollars d’actifs.
Le prix des actions de ces deux banques a donc chuté en bourse au vu de ces perspectives affaiblies.
Cette conversion de Goldman Sachs et Morgan Stanley marque la fin d’une époque dans la finance américaine. Ces banques sont nées de l’adoption du Glass Steagall Act en 1933 après la grande dépression. Ce texte de loi séparait volontairement les banques d’affaires au modèle plus risqué des banques de dépôt dans le but de mettre les déposants à l’abri des paris plus risqués des spéculateurs.
Ce modèle a volé en éclats quand les excès spéculatifs des banques d’affaires ont fragilisé le système dans son ensemble. Il n’existe, dès lors, plus d’alternative à la réglementation, identique pour toutes les banques.
Goldman Sachs et Morgan Stanley se soumettent à davantage de réglementation
Publié le 22/09/2008 à 00:00
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