« La crise financière s'est affaissée et l'accent se tourne maintenant vers l'économie réelle, a soutenu le chef de la direction de Nomura en entrevue au Financial Times. Ce qui est important c'est de savoir comment nous allons utiliser les engins de croissance que nous avons à notre disposition dans le monde. »
Ces paroles peuvent sembler étranges puisque cette semaine le gouvernement japonais annonçait que le pays, la deuxième économie mondiale, était en récession technique. Des révisions de profits récentes ont d'ailleurs démontré que la crise financière, qui avait jusqu'ici épargné les institutions financières japonaises, a rattrapé le secteur bancaire nippon.
En effet, Sumitomo Mitsui Financial Group a annoncé son intention d'émettre des actions privilégiées afin d'amasser 3 milliards de dollars (G$) pour solidifier sa base de capitaux. De son côté, Nomura a annoncé une perte nette de 1,9 G$.
Plus tôt cette année, la banque a fait l'acquisition des activités asiatiques et européennes de Lehman Brothers. Les activités de Lehman Brothers au Moyen-Orient sont également maintenant propriété de Nomura. Kenichi Watanabe soutient que, malgré sa taille, ce n'est pas une acquisition inversée de Nomura par Lehman Brothers.
« Que ce soit une acquisition par Lehman ou par n'importe qui d'autre n'importe pas, si nos clients et nos actionnaires sont heureux, c'est assez », explique-t-il.
Même après cette acquisition, Nomura n'aurait pas, pour l'instant, l'intention de couper des postes comme ses homologues américains.
Avec le Financial Times