Encore des radiations bancaires

Publié le 23/04/2009 à 00:00

Encore des radiations bancaires

Publié le 23/04/2009 à 00:00

Par Dominique Beauchamp

Les banques canadiennes ont déjà dû radier presque 20 milliards de dollars (G$) de la valeur des hypothèques à haut risque américaines de leur bilan, et voilà que la crise du crédit les oblige à dévaluer leurs fi liales américaines.

La Banque Royale vient de réduire de 1 G$, soit 0,72 $ par action, la valeur attribuée au bilan à ses fi liales américaines, qui sont défi citaires depuis trois trimestres.

La Royale a acquis Alabama National Bancorp en 2007 et Dain Rauscher, Tucker Anthony et Centura Bank, en 2000.

La Royale biffe ainsi 22 % de la valeur des éléments d'actif incorporels de 4,6 G$ liés à ses activités bancaires internationales. Cette dévaluation d'actif est avant tout une écriture comptable. Elle n'entache pas le capital de base de la Banque ni sa capacité à verser son dividende, souligne Kevin Choquette, analyste chez Scotia Capitaux.

" Ce type de dévaluation aura peu d'effet sur le cours des banques à moyen terme, mais rappelle à tous que les banques canadiennes ont fait perdre de l'argent à leurs actionnaires en payant trop cher leurs acquisitions américaines ", fait valoir Ian de Verteuil, analyste chez BMO Marchés des capitaux.

" La dévaluation confi rme notre thèse que les activités américaines des banques canadiennes ne seront pas aussi rentables que prévu à l'avenir ", indique Brad Smith, analyste chez Blackmont Capital.

La Banque TD est la plus susceptible d'imiter la Royale, puisque l'actif incorporel à son bilan est le plus élevé parmi toutes les banques.

En fait, la TD possède à elle seule la moitié de l'actif incorporel de 40 G$ détenu par l'ensemble des banques. Ses éléments d'actif représentent 57 % de sa valeur comptable, comparativement à 39 % pour la Royale. Suivent les banques CIBC (25 %), Nationale (18 %), Scotia (15 %) et BMO (14 %), précise M. de Verteuil.

Si la Banque TD estime que ses fi liales américaines ont aussi perdu 20 % de leur valeur, la dévaluation s'établirait à 3 $ par action, estime M. Choquette. L'ampleur de la dévaluation dépendra du niveau de rentabilité que la TD prévoit pour ses fi liales américaines.

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