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Les banques canadiennes étaient plus que prêtes à répondre aux exigences du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, dont les membres se sont entendus sur une nouvelle norme réglementaire hier. Elles auront même plus de marge de manœuvre maintenant que la norme est officielle.
Le Comité a suggéré aux banques de maintenir un ratio capital Tiers 1 de 4,5% avec un coussin de 2,5%. Les banques auront huit ans pour respecter cette norme, ce qui est plus long que ce à quoi s’attendaient les acteurs du secteur financier. Les banques asiatiques et européennes ont donc fait des gains importants sur les marchés ce matin, les investisseurs étant encouragés par cette longue période de transition.
Les banques canadiennes n’ont toutefois rien à envier à leurs homologues étrangers. Les banques canadiennes ont déjà des ratios de capital Tiers 1 qui dépassent les 10%, soit beaucoup plus que les 7% demandés.
Grâce à leur longueur d’avance, les banques canadiennes pourraient disposer de la marge de manœuvre nécessaire pour élever leur dividende au prochain trimestre.
Cette décision reste une suggestion et il appartient aux gouvernements nationaux de réguler le système. Par exemple, la Suisse, les États-Unis et le Royaume-Uni ne donneront que 5 ans à leurs banques pour faire la transition, plutôt que les huit années suggérées.
N'empêche, les directions des banques canadiennes sont probablement très heureuses ce matin. «Les banques européennes ne sont pas aussi bien capitalisées alors la nouvelle norme a été décidée pour qu’elles puissent s’y conformer, affirme Peter Routledge, analyste de la Financière Banque Nationale. Le poids de cette norme sur nos banques est donc beaucoup moins lourd que prévu. J’imagine qu’elles se sentent très confortables avec ce qui vient d’être décidé.»