Cartes de crédit : la prochaine crise pour les banques?

Publié le 12/05/2009 à 00:00

Cartes de crédit : la prochaine crise pour les banques?

Publié le 12/05/2009 à 00:00

Par LĂ©onie Laflamme Savoie
Le taux de chômage n’est pas prêt de redescendre, alors qu’il frôle les 8,9% aux États-Unis, ce qui devrait continuer de contribuer à l’augmentation des mauvaises créances liées aux cartes de crédit.

« Le chômage va demeurer très élevé et devrait se rapprocher du 10% durant l’année, prévient Francis Généreux, économiste principal chez Desjardins. On observe présentement la pire situation de l’emploi depuis le niveau enregistré durant le mois de septembre 1983. »

Moins d’emploi amène nécessairement moins de revenus dans les poches des consommateurs qui ont donc beaucoup plus de difficultés à payer leurs dettes. Après les hypothèques, ce sont maintenant les cartes de crédit qui inquiètent les banques.

« Le taux de délinquance sur les paiements de cartes de crédit inquiète, souligne Francis Généreux. La semaine dernière, la Fed a effectué son enquête auprès des directeurs de comptes des principales banques et a constaté que la situation des cartes de crédit préoccupait beaucoup de monde. »

Les nouvelles hypothèques?

Toutefois, il ne faut pas craindre que les dettes non payées liées aux cartes de crédit aient un effet aussi dévastateur que celui des hypothèques en début de crise financière. En effet, les cartes de crédit seraient, contrairement aux hypothèques, largement reconnues comme un type de crédit de moindre qualité.

«Le nombre d’hypothèques, et les montants qui sont liés à ce type de prêts, est beaucoup plus élevé que celui des cartes de crédit et des prêts à la consommation en général », explique Francis Généreux.

Encore une fois, la récession actuelle semble quand même sortir du moule puisque, contrairement à la tendance historique, la délinquance sur les prêts est arrivée avant, via les hypothèques, et pendant, via les cartes de crédit, la crise économique.

« Normalement la délinquance du crédit arrive avant ou un peu après puisque les gens ont perdu leurs emplois et ne peuvent plus payer leurs comptes », ajoute l’économiste.

On ne devrait toutefois pas s’inquiéter des cartes de crédit pour l’instant puisque « on a vu ces problèmes venir, contrairement à ceux liés aux hypothèques en 2007, il n’y aura pas d’effet de surprise » comme l’avance Francis Généreux.

De plus, les grandes banques américaines ont déjà commencé à prendre des réserves pour palier à ce type de délinquance depuis les derniers trimestres. Selon Francis Généreux, des pertes difficiles sont toujours à attendre « mais on les voit venir ».

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