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L'acquisition confirmée ce matin de Chrysler Financial par la Banque TD représente une autre transaction permettant à l'institution d'étendre ses activités au sud de la frontière, même si Chrysler Financial est active au Canada également.
Mais la TD ne semble pas s'en cacher, elle veut devenir une grande banque nord-américaine ayant son siège social à Toronto.
« Les autres joueurs nord-américains sont basés ailleurs : en Californie, en Caroline, à New York. Pourquoi pas en avoir un à Toronto? » a laissé tomber en entrevue avec LesAffaires.com Bernard Dorval, président suppléant de TD Canada Trust.
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Depuis six ans, la deuxième banque en importance au pays a investi plus de 20 milliards $ pour prendre de l'expansion au sud de la frontière.
Elle a notamment fait l'acquisition de Banknorth Group de Portland, dans le Maine, et de Commerce Bancorp au New Jersey, ce qui lui a permis de bâtir un réseau de 1 300 succursales – plus qu'elle en possède au Canada – sur l'ensemble de la côte est américaine.
Avec la transaction de 6,3 milliards $ US annoncée ce matin, la TD devient l'un des cinq plus gros prêteurs automobile appartenant à une banque en Amérique du Nord, alors qu'elle est déjà « un gros prêteur au Canada dans le domaine automobile », indique M. Dorval.
L'ajout de Chrysler Financial va leur permettre de continuer leur croissance dans ce secteur, poursuit-il, tout en assurant une certaine diversification aux États-Unis. « C'est une acquisition complémentaire pour nous, explique M. Dorval. Aux États-Unis, nos banques sont très performantes pour générer des dépôts. Maintenant, nous aurons une belle plateforme pour générer des actifs. »
En volume, le segment des prêts automobile représente le troisième en importance en Amérique du Nord, après l'habitation et les cartes de crédit. Et les déboires connus par l'industrie n'effraient pas la banque.
« Le secteur automobile a connu l'un des rebonds les plus rapides après la crise », a commenté M. Dorval. D'ailleurs, la banque qui n'en est pas à ses premiers pas en matière de prêts automobile voit un potentiel plus élevé que le niveau actuel de prêts.
Si les habitudes des automobilistes semblent changer, pour se diriger vers de plus petits modèles, moins dispendieux donc nécessitant moins de financement, la TD ne s'en alarme pas davantage. « La société nord-américaine est encore très axée sur l'utilisation de la voiture, souligne M. Dorval, et nous ne voyons pas de changement immédiat de ce côté. »
Quant à la situation de l'endettement, qui inquiète de chaque côté de la frontière, les débats et le dialogue actuels entre l'industrie et les gouvernements permettront de trouver les solutions appropriées, croit la TD.
