Charlie Munger s’est constitué au fil des ans une filière pleine des erreurs, stupidités et gaffes perpétrées par d’autres. Et avec son expérience de plus de 50 ans dans les marchés financiers, on s’imagine que cette filière doit être assez bien garnie.

C’est une excellente idée, à la Bourse comme dans les autres domaines de la vie.

Il y a des raisons psychologiques derrière cette idée. J’ai lu ce commentaire de M. Munger dans un newsletter que je reçois de Robert Cialdini, psychologue et auteur du classique «Influence» (livre disponible en français que vous devez lire).

M. Cialdini a été épaté par la réponse de M.Munger parce qu’elle a plusieurs fondements psychologiques. Par exemple, le succès ne s’explique pratiquement jamais par une seule cause. Bâtir une entreprise prospère repose sur de nombreux attributs.

Par contre, une seule gaffe (par exemple, une acquisition gigantesque) peut provoquer la chute et la disparition d’une entreprise. Une seule folie peut détruire un être humain.

De plus, l’information négative a plus de pogne que l’information positive sur l’être humain.

Enfin, prendre les erreurs des autres et en apprendre des leçons est plus facile et davantage à notre portée que d’apprendre de nos propres erreurs. Juste le petit fait d’admettre nos erreurs est un exploit.

Alors, il serait enrichissant de partager des exemples d’erreurs, de folies qui devraient faire partie de notre filière des stupidités à consulter.

Une me vient spontanément à l’esprit : j’ai rencontré une personne qui a fait partie d’un genre de club d’investisseurs.À la fin de 1999-2000, ils avaient plusieurs centaines de milliers de dollars investis dans Genomics One. Ils avaient acheté le titre à moins de 1 $ et le titre avait explosé dans la folie internet et la double folie des recherches sur le génome humain. Ils avaient multiplié leur placement par 100!

Ce monsieur m’a raconté comment son groupe n’a jamais voulu vendre une seule action de cette société qui était très visiblement surévaluée.

À lui seul, il a perdu plus de 200 000$ car le titre ne vaut que quelques sous aujourd’hui. Quand vous faites de l’argent en Bourse juste parce que vous êtes chanceux, prenez-le et sauvez-vous!

À votre tour....

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P.S. Pour lire le texte de Robert Cialdini intitulé «The Veiled Value of Oopses», allez sur son site : www.insideinfluence.com