B. Mooney : le complot des financières canadiennes

Publié le 13/08/2009 à 00:00

B. Mooney : le complot des financières canadiennes

Publié le 13/08/2009 à 00:00

À chaque cycle économique et boursier depuis maintenant plus de 20 ans, le même phénomène se poursuit.

Les grandes sociétés financières canadiennes profitent de la récession et du marché baissier pour agrandir, renforcer leur monopole.

Les spécialistes eux expliqueront cela en parlant de consolidation.

Par exemple, les banques canadiennes ont profité du krach de 1987 pour prendre le contrôle quasi total du courtage en valeurs mobilières. Par la suite, ils ont fait de même avec le secteur des fonds communs.

Et cela se poursuit. Hier, par exemple, Manuvie a acheté la société de fonds AIC, ajoutant 3,8 milliards d’actif sous gestion.

Un compétiteur de moins....

Sauf que ce n’est pas seulement un phénomène de consolidation.

À chaque cycle, les fiascos et les fraudes poussent les éditorialistes larmoyants toujours bien intentionnés (les défendeurs de la veuve et de l’orphelin) à demander aux politiciens un renforcement massif des lois et réglementations.

Et à première vue, ça semble toujours sensé.

Or, je vois d’ici les grands banquiers saliver et jouir devant ces demandes, sachant que cela augmente significativement les barrières à l’entrée.

Les grandes financières ont déjà leur armée d’avocats dont le seul travail est de plaire aux organismes de réglementation.

Des lois plus sévères signifient pour elles de faire travailler un peu plus fort leurs avocats. Certes, il y a un coût, mais les patrons des financières savent qu’il est facile de repasser ces coûts et plus encore à leurs clients de plus en plus enchaînés.

De plus, quel épargnant a le goût actuellement de confier son capital à une firme indépendante de gestion, avec tous les scandales et les fraudes des dernières années?

Il va directement à son institution financière où il est certain, se dit-il, de ne pas se faire flouer. Hum, il est certes improbable qu’on parte avec son argent. Mais il risque de se faire plumer quand même, mais plume par plume....

C’est ainsi qu’en deux décennies, les financières canadiennes ont sans cesse agrandi leur monopole qui est devenu indécent. Au point où l’épargnant, l’investisseur et les gens d’affaires ont moins en moins de véritables options, de choix.

Cela signifie des coûts de plus en plus élevés, des services de moins en moins de qualité, la disparition de l’innovation, etc. etc.

Ô Canada!

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