Le chef de la direction a commencé à s'expliquer devant la sous-commission financière de la Chambre des représentants sur le versement de ces primes d'un montant de 220 millions $ US, alors même qu'AIG a reçu une aide fédérale de 170 milliards $ US pour éviter sa faillite.
M. Liddy a affirmé qu'il avait entendu la colère suscitée par le versement de ces primes. Il a souligné que leur versement pouvait être défendu juridiquement comme étant une obligation légale de l'entreprise. Mais il a aussi ajouté qu'étant donné la polémique, il avait demandé à ceux qui disposaient de primes de plus de 100 000 $ US d'en rendre au moins la moitié.
Dans des extraits de son intervention disponibles à l'avance, M. Liddy affirme qu'il trouve "répugnantes" certaines des primes versées par l'assureur américain à plusieurs employés, et dit "partager" la colère déclenchée aux Etats-Unis par le paiement de ces primes, ajoutant qu'il s'exprime "à un moment de grande colère publique". "Je partage cette colère", assure-t-il.
Mais, si "AIG a reçu une aide financière fédérale généreuse", les dirigeants de la compagnie "doivent continuer à gérer notre entreprise comme une entreprise _ en tenant compte des réalités froides de la concurrence pour les clients, les revenus et les employés", explique-t-il.
"Pour ces raisons, et en raison de certaines obligations légales, AIG a récemment versé des primes, que je trouve pour certaines répugnantes", ajoute-t-il.
Edward Liddy a été nommé à la tête d'AIG en automne, et le versement de ces primes _ qui vont de seulement 1000 $ US à 6,5 millions $ US _ avait déjà été décidé bien avant son entrée en fonctions.
Reste que l'annonce du paiement de ces primes a déclenché un scandale qui n'épargne pas l'administration Obama aux Etats-Unis. L'équipe du président et plusieurs élus tentent de remettre la main sur cet argent, et certains ont déjà fait savoir qu'ils tenteraient d'obtenir le remboursement des primes. "Si vous ne les rendez pas de vous-mêmes, nous le ferons pour vous", a ainsi déclaré mardi le sénateur démocrate Charles Schumer.