Médicaments génériques : une mauvaise nouvelle pour les entreprises

Publié le 28/08/2010 à 00:00, mis à jour le 26/08/2010 à 10:48

Médicaments génériques : une mauvaise nouvelle pour les entreprises

Publié le 28/08/2010 à 00:00, mis à jour le 26/08/2010 à 10:48

La décision de Québec de limiter le remboursement des médicaments génériques à 25 % du prix des médicaments d'origine à partir du 1er septembre (il était de 50 % auparavant) n'est pas une bonne nouvelle pour les employeurs et leurs employés.

"La Loi sur l'assurance médicaments et les règles du Régime général d'assurance médicaments interdisent aux régimes privés de profiter des mêmes avantages que la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ)", affirme Johanne Brosseau, conseillère principale, assurance collective, chez Aon Conseil, qui représente les entreprises.

Rembourser le montant minimum prévu par la loi

À moins que le gouvernement ne soustraie les régimes privés à l'obligation de rembourser un médicament d'origine au minimum à 68 % du montant réclamé par le pharmacien, les économies seront loin d'être celles dont la RAMQ va bénéficier.

Par exemple, si le pharmacien réclame 100 $ pour un médicament d'origine et 25 $ pour l'équivalent générique, le montant minimum qui peut être remboursé par un régime privé est de 68 $, soit 68 % de 100 $. Les régimes privés peuvent mettre en place des moyens de contrôle, mais ils ne peuvent pas limiter le remboursement d'un médicament d'origine au coût du générique équivalent, comme le fait la RAMQ.

De plus, le pharmacien est libre de facturer le montant qu'il veut aux assurés des régimes privés alors que le prix réclamé à la RAMQ est déterminé selon une entente négociée par le gouvernement avec l'Association des pharmaciens propriétaires du Québec (AQPP). Cette entente garantit que les prix ne fluctuent pas entre pharmacies et que la RAMQ bénéficie automatiquement d'une réduction du prix d'un médicament, qu'il soit d'origine ou générique : lorsque le prix négocié avec le manufacturier diminue, le montant réclamé par les pharmaciens à la RAMQ s'ajuste automatiquement à la baisse.

"Le gouvernement refuse que les régimes privés bénéficient de cette entente avec l'AQPP", dit la conseillère d'Aon. De plus, elle craint que les pharmaciens compensent auprès des régimes privés la perte de revenus résultant d'une réduction des ristournes versées par les manufacturiers de médicaments génériques.

Réduction des ristournes ?

Au Québec, la Loi sur l'assurance médicaments prévoit que les fabricants peuvent verser des ristournes jusqu'à un maximum de 20 % de leurs ventes à une pharmacie (médicaments achetés pour les assurés de la RAMQ et des régimes privés). Les fabricants n'auront pas d'autre choix que de réduire les ristournes payées aux pharmaciens si l'obligation de vendre leurs médicaments génériques à 25 % du prix des médicaments d'origine entre en vigueur.

Pour compenser cette perte de revenus, les pharmaciens pourraient être tentés d'augmenter le prix des médicaments qu'ils vendent aux patients assurés par des régimes privés, croit Johanne Brosseau.

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