Sandoz, la petite pharma de Boucherville qui jouait dans la cour des grands vient de subir une secousse. Un incendie a pris dans le toit de l’immeuble de son usine de Boucherville dimanche après midi.
Cette nouvelle s’ajoute à la longue liste des événements qui chamboulent l’industrie pharmaceutique depuis le début de l’année. Les pharmas québécoises connaissent une longue agonie.
Née suite à la fusion de deux PME, Sabex et Rhoxtal, la firme fait partie depuis 2006 de Sandoz International, numéro deux des génériques dans le monde et filiale de la multinationale suisse Novartis.
De 2007 à 2009, le groupe a investi près de 100 M$ dans ses installations de la Rive-Sud de Montréal. Néanmoins, en novembre dernier la Food and Drugs Administration a souligné des pratiques déficientes à l’usine de Boucherville et demandé l’arrêt de la production de médicaments à destination des Etats-Unis.
L'emplacement regroupe les activités commerciales des 200 personnes chargées de la vente des produits au Canada, un centre de R-D de 50 employés et une usine de fabrication de 450 personnes.
Sandoz est le deuxième employeur de la Montérégie en haute technologie derrière le géant Pratt & Whitney. Sandoz faisait partie des exemples donnés par les experts de pharmas qui recrutaient encore en 2012.
L’incendie de son usine relance le débat sur les emplois et la production dans les pharmas québécoises.
