Après des années de vaches maigres, qui en ont poussé plusieurs jusqu'au seuil de la mort, les biotechs québécoises seront heureuses d'apprendre qu'un nouveau fonds de capital de risque a été mis en branle afin de les soutenir dans leurs phases de démarrage et de croissance.

Si tout fonctionne comme prévu, ce fonds des sciences de la vie verra le jour d'ici la fin du premier semestre de 2011, nous a appris Jacques Bernier, associé de Teralys, un fonds de fonds québécois créé il y a près de deux ans pour élaborer des façons de soutenir le secteur des sciences de la vie.

En juin 2010, Teralys a rencontré d'autres acteurs pour tenter de trouver un nouveau modèle, car " les modèles passés n'ont pas fonctionné ", dit M. Bernier.

Le montant du nouveau fonds n'est pas connu, mais les investissements que Teralys devrait y consacrer pourraient se concrétiser vers la fin de 2011 ou le début de 2012. Ils feront partie des 150 millions de dollars que le fonds entend investir dans des sociétés de capital de risque au cours de la prochaine année.

... et pour les jeunes pousses

Les entreprises à la recherche de capital d'amorçage pourront compter sur trois nouveaux fonds en 2011. Ils ont été lancés en 2010, mais l'argent n'a pas été dépensé. Le premier fonds à atteindre ses objectifs a été celui en technologies de l'information, nommé Real Ventures. Son président, Jean-Sébastien Cournoyer, prévoit investir dans une quinzaine de jeunes pousses. " 2011 sera meilleure que 2010, mais moins bonne que 2012 ", prévient-il. En sciences de la vie, le fonds Amorchem entend réaliser quatre ou cinq investissements, mais il sera le seul en amorçage. " On n'attend pas de grande reprise en 2011. Le secteur a besoin d'être rebâti depuis la base ", dit M. Cournoyer. Le troisième fonds concerne les technologies vertes.