[Photo : Bloomberg]

Les quelques 500 millions $ d'investissement annoncés au complexe minier Raglan, au Nunavik, permettront à l'entreprise suisse Xstrata Nickel d'ajouter plus de douze ans de travail à ses employés et d'augmenter sa productivité. Entrevue avec Bruno Lemelin, directeur de la stratégie.

Que représente le feu vert pour une nouvelle mine?

Nous aurons une cinquième mine souterraine, Qakimajurq. Elle compense pour la mine 3 qui sera fermée en 2013. De plus, la teneur du minerai dans cette nouvelle mine est presque deux fois plus élevée: 4,5% par tonne au lieu de 2,9% en moyenne. Cela veut dire que pour le même tonnage, nous obtenons plus de livres de nickel. C'est un joli gain de productivité. Cette cinquième mine dont la durée est évaluée à 12 ans, créera 200 jobs durant ces années, en construction d'abord puis en exploitation.

Continuez-vous à creuser?

Oui, à la mine 2, qui a commencé à ciel ouvert et dont l'exploitation devait se terminer en 2014, nous prolongeons sa durée jusqu'en 2018, au minimum. Je suis particulièrement fier, car nous avons identifié quatre zones en premier, et maintenant nous sommes rendus à huit zones. Et nous continuons à creuser, jusqu'à une profondeur de 600 mètres.

Qu'est-ce que cela signifie en terme d'infrastructures?

Il nous faut bâtir 188 nouvelles chambres et refaire notre usine de traitement des eaux usées, de même qu'agrandir notre dôme à la Baie Déception pour augmenter la capacité de stockage. Il va falloir également adapter notre usine de traitement du minerai aux nouvelles teneurs.

Où en êtes-vous avec le projet d'une centrale hydroélectrique avec Hydro-Québec?

Nous espérons cette centrale avant d'entamer la phase 2 de notre projet au Nunavik, pour laquelle nous prévoyons faire une annonce en 2015. Une équipe travaille là-dessus.