L'Office national de l'énergie (ONE) continuera à exiger que les compagnies gazières et pétrolières qui souhaitent opérer dans les eaux de l'Arctique soient en mesure de forer des puits de secours pour aider à limiter les explosions.
Cette recommandation a été publiée jeudi par l'agence chargée de réglementer le secteur de l'énergie dans le cadre de sa révision des règles de forage extracôtier dans le nord. La révision a été commandée après le déversement majeur survenu dans le golfe du Mexique en 2010.
Les lignes directrices rédigées par l'office précisent que les demandeurs doivent démontrer leur capacité à forer un puits d'intervention.
Toutefois, l'agence laisse entendre qu'elle pourrait être disposée à considérer des alternatives, dans une approche de cas par cas. Ainsi, le rapport précise que si "un demandeur veut s'éloigner de la politique en vigueur, il devra démontrer comment il pourrait atteindre ou surpasser les exigences" de l'ONE.
L'Office précise que ce sera à elle de décider si les options présentées sont suffisantes.
Cette flexibilité a été bien accueillie par l'industrie.
Travies Davies, de l'Association canadienne des producteurs pétroliers, estime que cela ouvre la porte à l'innovation et laisse la capacité aux compagnies de développer de nouvelles stratégies en respectant les contraintes.
Lors de consultations publiques tenues au sujet de cette réglementation, des compagnies avaient fait valoir que d'autres technologies pourraient atteindre le même niveau de contrôle des explosions - sinon mieux - sans nécessiter un investissement aussi important que de devoir forer à deux endroits dans le même secteur.
Les groupes environnementaux avaient opposé que ces autres méthodes n'ont pas été testées, surtout pas dans des conditions aussi extrêmes que celles de l'Arctique.