Le constructeur automobile Toyota s'intéresse à un gisement de terres rares au Québec et envisage d'y investir, a annoncé mardi la société d'exploration minière Matamec Explorations.
Matamec a signé une lettre d'intention non-obligatoire avec Toyota qui veut s'assurer un approvisionnement en terres rares lourdes pour la production de véhicules hybrides et électriques, a annoncé la société dans un communiqué.
L'objectif de cette entente est d'accélérer la production de terres rares lourdes au site de Kipawa, situé dans la région d'Abitibi-Témiscamingue.
A la suite d'une étude de faisabilité, Toyota et Matamec pourraient établir une coentreprise pour exploiter ce site. Le constructeur japonais deviendrait alors propriétaire de 49% de Kipawa, alors que Matamec détiendrait 51% des parts.
Les terres rares sont un groupe de 17 métaux indispensables à la fabrication de produits de haute technologie comme les voitures électriques, les éoliennes, les écrans plats, les disques durs d'ordinateurs ou les lecteurs MP3. La Chine assure à elle seule environ 95% de la production mondiale.
Le contrôle des terres rares par Pékin inquiète plusieurs pays et entreprises, qui cherchent de nouveaux producteurs à l'extérieur de la Chine.
En décembre 2010, Pékin avait décidé de réduire de 35% ses quotas d'exportation de terres rares pour le premier semestre 2011, déclenchant les protestations du Japon, des États-Unis et de l'Allemagne.