Le médiateur dans le conflit à l'aluminerie de Rio Tinto Alcan à Alma, au Lac-Saint-Jean, a rencontré mercredi les représentants des 780 travailleurs en lock-out.
Le président de la section locale 9490 des Métallos (FTQ), Marc Maltais, a confirmé que le syndicat avait rencontré un médiateur mercredi, mais n'a pas voulu donner plus de détails. M. Maltais s'est contenté d'affirmer que le moral des travailleurs demeurait bon, notamment grâce aux différents appuis reçus ces derniers jours.
La partie patronale, qui a déclaré publiquement souhaiter un règlement d'ici la fin de l'été, a rendez-vous jeudi avec le médiateur.
Une porte-parole de Rio Tinto Alcan, Claudine Gagnon, a rappelé que les dirigeants de l'entreprise n'avaient pas de demandes initiales lors des premières rondes de négociations. Elle a ajouté que la direction se dit maintenant prête à répondre aux demandes qui seront considérées "raisonnables".
Selon Mme Gagnon, l'impact financier du conflit de travail pourra être chiffré dans quelques semaines, lorsque seront dévoilés les résultats trimestriels de l'entreprise. À l'heure actuelle, les cadres exploitent l'usine d'Alma au tiers de sa capacité.
Rio Tinto Alcan a mis ses travailleurs en lock-out le 30 décembre dernier. Depuis, l'entreprise continue pourtant à exploiter ses barrages et Hydro-Québec est tenue d'acheter au tarif grande puissance l'énergie produite. Cela représente des revenus bruts mensuels d'environ 14,5 millions $.
Le conflit ne porte pas sur les conditions salariales mais sur le recours à la sous-traitance au fil des départs à la retraite. Sans se déclarer contre toute forme de sous-traitance, le syndicat réclame un mécanisme pour la limiter.