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Alors que la demande de minéraux critiques et stratégiques — qui se retrouvent dans des appareils électroniques et les batteries — est appelée à croître rapidement au cours des prochaines années, le gouvernement Legault allongera 90 millions $ sur cinq dans le but d’avoir une meilleure idée de ce qui se trouve dans le sol québécois.
Dévoilé jeudi, le plan de Québec a dressé une liste de 22 minéraux, comme le lithium, le graphite ainsi que le nickel, prisés dans des secteurs comme les télécommunications, l’aérospatiale, le domaine médical ainsi que l’électrification des transports. Grâce à une meilleure cartographie, qui devrait surtout s’effectuer dans le Nord-du-Québec ainsi que dans l’est de la province, les données compilées devraient favoriser la réalisation de projets. Les données seront mises à la disposition des entreprises et du public.
À terme, bien plus de fonds publics risquent d’être injectés dans cette stratégie, puisque différents ministères, dont celui de l’Économie et de l’Innovation, disposent de sommes importantes à allouer à des projets miniers, par exemple.
Selon les données fournies par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, d’ici 2050, la demande pour le cobalt, le lithium ainsi que le graphite pourrait quintupler à l’échelle mondiale. Selon Québec, il faut donc agir rapidement pour en profiter. Certains projets ont déjà été déployés concernant le lithium, mais les défis sont nombreux. Par exemple, Nemaska Lithium s’est protégée de ses créanciers en raison d’importantes difficultés financières avant d’être reprise par Québec et un partenaire privé.
Le gouvernement Legault a fait valoir que le Québec est la première province au pays à se doter d’une politique de la sorte.
Parallèlement aux efforts de cartographie, le plan, qui comprend 11 objectifs, comporte également un volet qui se penche sur le recyclage des minéraux critiques et stratégiques.