Le grand patron de Cascades, Alain Lemaire, a lancé mardi un cri du coeur contre le "négativisme" qui condamne plusieurs projets d'investissements, y voyant une menace à l'avenir économique du Québec.
Les divers groupes de pression mènent actuellement les entrepreneurs québécois et les promoteurs "par le bout du nez", a déploré M. Lemaire à la tribune des Manufacturiers et exportateurs du Québec.
Par la suite, lors d'une rencontre avec les médias, le dirigeant a expliqué qu'il faisait allusion à la piètre réception réservée à plusieurs grands projets au cours des dernières années, que ce soit l'exploitation du gaz de schiste, l'érection de barrages hydroélectriques, le développement de mines, le déménagement du Casino de Montréal ou la construction de routes.
Alain Lemaire a estimé que de nombreux Québécois avaient "plus de facilité à critiquer qu'à trouver des solutions", une attitude qui pourrait, selon lui, inciter des investisseurs potentiels à tourner le dos à la province.
Jusqu'ici, Cascades n'a pas été confrontée à ce scepticisme quand est venu le temps de présenter ses propres projets d'investissement, a reconnu M. Lemaire. Il faut dire que l'entreprise a généralement bonne presse, puisqu'elle se spécialise dans les produits fabriqués à base de matières recyclées.
Par contre, face à la hausse substantielle du prix du papier usagé et à la flambée du huard, Cascades doit actuellement réévaluer l'ensemble de ses activités. De nouvelles ventes d'actifs ou fermetures d'usines ne sont pas exclues.
