Des groupes sociaux et environnementaux exhortent Québec de sortir de son mutisme et de tendre l'oreille aux préoccupations citoyennes concernant le projet d'oléoduc d'Enbridge.
Quelques manifestants se sont massés mercredi midi dans un parc jouxtant le Palais des congrès, où se tiennent les audiences de l'Office national de l'énergie (ONE) sur le projet d'inversion du flux du pipeline entre l'Ontario et le Québec.
Ils ont interpellé le ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet, critiquant son silence dans ce dossier et l'invitant à mettre sur pied sans plus tarder une vaste consultation publique afin de tâter le pouls de la population.
Le gouvernement québécois se doit de sauter dans la mêlée, car on ne peut rien attendre du gouvernement fédéral dans ce dossier, a plaidé Jean Léger, de la Coalition vigilance oléoducs (COVO).
En août dernier, la première ministre Pauline Marois avait reconnu que le projet d'Enbridge comportait des avantages, mais que ses députés demeuraient divisés sur la question.
La société de Calgary tente d'obtenir le feu vert des autorités pour inverser le flux de sa canalisation 9B afin d'acheminer du pétrole des sables bitumineux de l'Alberta vers l'est du pays.