[Photo : Bloomberg]
Le CAA-Québec presse le gouvernement du Québec d'obtenir des explications de la part de l'industrie du pétrole sur le déséquilibre et l'incohérence qui existent dans les marges au détail sur les prix de l'essence dans les différentes régions du Québec.
Le Club automobile estime que le fait saillant de 2010 est sans contredit la baisse marquée de la marge au détail dans plusieurs régions, contrairement à Montréal et Québec, où cette marge demeure égale ou supérieure à la moyenne provinciale de 5,1 cents le litre.
Selon le CAA-Québec, cette situation est anormale, notamment parce que les deux plus grands marchés québécois ne répondent pas à la loi de l'offre et de la demande.
Des régions semblent privilégiées, entre autres le Saguenay/Lac-Saint-Jean, où la marge au détail moyenne est passée de 7,3 cents le litre en 2009, à 4,6 cents l'an dernier. Il s'agit d'une diminution de 37 pour cent. Le volume de vente est pourtant moindre que dans les grands marchés, et les coûts d'exploitation sont plus élevés.
À Québec, la marge au détail s'est située à 5,7 cents le litre en 2010, alors qu'à Montréal, elle s'est établie à 5 cents, ce qui est supérieur la grande majorité des régions moins populeuses.
Le CAA-Québec souligne que les automobilistes de Montréal et de Québec pourraient être en droit de s'attendre à une compétition plus féroce, typique des grands marchés.
À Montréal, le prix à la pompe a été plus élevé que le prix réaliste calculé quotidiennement par le CAA-Québec, 106 jours ouvrables sur 248, soit dans une proportion de 43 pour cent. À Québec, ce prix a été plus élevé pendant 127 jours, soit dans une proportion de 51 pour cent.
Le prix moyen d'un litre d'essence s'est établi à 108,3 cents à Montréal en 2010, et à 106,6 cents à Québec.
L'organisme estime que la situation mérite qu'on s'y attarde sérieusement, car actuellement, ce sont les automobilistes de ces deux grandes régions qui en font les frais.
Il demande donc au gouvernement d'entreprendre une analyse plus approfondie de la situation et d'exiger des explications à l'industrie pétrolière.
