Dans une déclaration hier, Chabib Khelil, l’ancien président de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) estimait à 50% les chances de nouvelles baisses de production lors de la prochaine réunion du cartel en mars prochain.
Cette déclaration a redonné de l’élan au prix du baril qui prend 76 cents pour atteindre 41,45 dollars américains mercredi matin.
Les marchés prennent ces déclarations avec d’autant plus de sérieux que deux études séparées indiquent que l’Opep a tenu parole. Selon Reuters, les baisses de production ont atteint 2,67 millions de barils par jour, alors que Bloomberg estime les baisses à trois millions de barils par jour.
Autre fait intéressant : ce n’est pas seulement l’Arabie saoudite qui a fermé le robinet. Le Nigeria et le Kuwait ont aussi fait preuve de discipline.
En parallèle, d’autres producteurs non-membres de l’Opep ont restreint leur production. Celle de la Norvège aurait baissé de 1,9%, selon Barclays Capital.
Stocks en hausse
Ces baisses de production n’ont pas éliminé totalement les inquiétudes par rapport à la faiblesse de la demande mondiale.
À commencer par la demande américaine qui en s'affaiblissant fait grimper les stocks. Le département de l'Énergie annoncait mercredi des inventaires de 34,3 millions de barils, en hausse de 2,2%.
Idem en Chine où les stocks commerciaux de pétrole ont atteint 86 millions de barils, soit un niveau deux fois plus élevé qu’ils ne l’étaient en juin dernier.
Dans un rapport daté de lundi, la banque d’affaires Morgan Stanley estimait que les prix tomberaient à une moyenne de 35 dollars américains le baril en 2009, le creux étant attendu au second trimestre avec des prix de 25 dollars américains le baril.
