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Le Québec n’est pas la seule province où les entreprises convoitent de nouvelles ressources énergétiques. En Alberta et en Saskatchewan, le développement de nouvelles technologies de forage permettrait d’avoir accès à l’équivalent de plus 15 milliards de barils de pétrole qui étaient jusque-là inaccessibles, selon une étude de CIBC Marchés mondiaux.
Le potentiel de ce très lucratif marché a permis à de petites et moyennes entreprises de s’installer sur des sites convoités par les grandes pétrolières. Ces entreprises auraient accès à des ressources beaucoup moins coûteuses à exploiter que les sables bitumineux. Grâce à cette nouvelle filière, les nouveaux joueurs pourraient joindre le club des grandes entreprises canadiennes d’ici quelques années.
Pour qu’elle soit rentable, l’exploitation des sables bitumineux doit se faire dans un marché où le prix du pétrole s’établit entre 60$ et 80$ le baril. Les nouveaux sites n’auraient besoin que d’un baril entre 30$ et 50$, toujours selon l’étude.
«Nous n’exploitions pas ce pétrole parce qu’il n’était pas rentable de forer sur certains types de sol, explique Bill Andrew, PDG de l’albertaine Penn West Energy Trust. Maintenant, nous avons les moyens de le faire. »
Autrement dit, les «mauvaises roches» d’autres fois sont devenues une manne qui pourrait renverser le déclin de 46% de la production canadienne observé depuis 1973. «Les États-Unis ont accès à la même technologie, mais les Américains n’ont pas la chance d’avoir autant de “mauvaises roches” que nous, aussi ironique que cela puisse paraître», affirme Jeremy Kaliel, analyste de CIBC Marchés des capitaux.
Avec le Globe and Mail
