L'industrie de l'aluminium trouve que Québec va trop vite en voulant mettre en place un marché du carbone dès 2013 alors que ses partenaires au sein de la Western Climate Initiative (WCI) hésitent encore.
Au cours d'un entretien téléphonique, jeudi, le président de l'Association de l'aluminium du Canada (AAC), Jean Simard, a dit appuyer les objectifs du gouvernement. Il s'interroge toutefois sur la pertinence d'aller de l'avant "aussi rapidement" alors qu'il n'existe aucune certitude qu'un marché du carbone viable verra le jour en 2013.
En juillet, le Québec a été le premier État en Amérique du Nord à présenter un projet de règlement qui forcera les grands pollueurs industriels
à réduire leurs émissions. Le poids lourd de la WCI, la Californie, doit faire de même au cours des prochains mois.
Par contre, les partenaires canadiens du Québec au sein de la WCI, l'Ontario et la Colombie-Britannique, ne se sont pas encore engagés officiellement à participer à l'ambitieux système.
L'AAC remettra demain au ministère de l'Environnement son mémoire dans le cadre de la consultation portant sur le projet de règlement du gouvernement.
Outre la précipitation de Québec, le lobby déplorera dans le document le flou entourant les règles applicables au-delà de 2020 et le fait que certains efforts passés de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne sont pas reconnus.
