L’acquisition des droits d’exploitation sur ce territoire en 2005 était perçue comme prometteuse. La région recèlerait un potentiel de production de 40 ans atteignant 280 000 barils par jour en 2015.
Mais à ce prix, Petro-Canada se tâte le pouls. Vaut-il la peine de lancer le projet dans son intégralité ? La compagnie se donne jusqu’à la fin de 2008 pour une décision finale.
Aux nouveaux coûts de production, l’analyste Andrew Potter estime que le projet de Petro-Canada ne génèrerait une rentabilité de 10% après impôts que si le baril du pétrole se transige à 100 dollars américains le baril. Or, selon les estimations d’UBS, le prix d’équilibre à long terme pour le pétrole serait de 96 dollars américains le baril.
La question ne se pose pas uniquement pour Petro-Canada, mais pour l’ensemble du secteur, souligne Andrew Potter. «Les coûts d’exploitation de tous les projets devraient être revus à la hausse, les compagnies pourraient remettre à plus tard certains projets ou en réduire l’ampleur».
Au final, «c’est la valeur d’ensemble de l’activité d’exploitation des sables bitumineux qui est érodée», affirme-t-il.