Malgré une amélioration marquée dans le prix offert aux producteurs de l'Alberta pour leur pétrole brut au cours des derniers mois, le ministre fédéral des Ressources naturelles, Joe Oliver, a soutenu jeudi que l'expansion des capacités de pipelines était encore nécessaire.
La différence entre les prix du pétrole lourd de l'Ouest canadien et du pétrole américain plus léger se situait à un très haut niveau de 40 $ le baril à la fin de l'année dernière _ un phénomène que le gouvernement albertain qualifiait de « bulle du bitume » en faisant état du coup dur sur ses revenus.
L'écart est désormais d'un peu moins de 14 $, un niveau beaucoup plus normal à l'égard du brut qui est généralement plus difficile à produire et qui se trouve plus loin des marchés.
M. Oliver a fait valoir que les mouvements dans les prix étaient inévitables pour toute matière première, et que bien que les voies ferroviaires aient aidé les producteurs canadiens à obtenir de meilleurs prix, celles-ci ne peuvent pas remplacer les pipelines à long terme.
Aussi, le ministre s'est dit relativement optimiste de voir le gouvernement américain approuver le projet de pipeline Keystone XL de 5,3 milliards $, qui permettrait de faire circuler quelque 830 000 barils de ce qui serait essentiellement du crude des sables bitumineux vers les raffineries du Texas.
M. Oliver a tenu ces propos après l'annonce d'une contribution fédérale de 15 millions $ à l'Université de Calgary pour la création d'un programme de politiques internationales.