"Nos plans de production et de main-d'oeuvre pour 2009 ont été approuvés par nos actionnaires. Nous prévoyons tourner à plein régime et produire plus de 550 000 tonnes d'aluminium", dit Claude Gosselin, vice-président, ressources humaines et affaires d'entreprise, d'Aluminerie Alouette.

Il n'en demeure pas moins que l'entreprise cherche des moyens de réduire ses coûts.

Reconnue comme l'une des alumineries les plus efficaces du monde, Alouette veut mobiliser ses employés dans ce projet. "Nous voulons éliminer le gaspillage, et nos employés sont les mieux placés pour suggérer des solutions et mettre en oeuvre une stratégie d'amélioration de coûts", explique M. Gosselin.

Des rencontres d'équipe seront tenues au cours des prochaines semaines. Tous les secteurs seront mis à contribution, précise Marie-Claude Guimond, directrice des communications d'Aluminerie Alouette.

La conjoncture est d'autant plus difficile que les coûts des intrants n'ont pas fléchi autant que le cours de l'aluminium.

"Par exemple, nos coûts en énergie n'ont pas diminué. La même logique s'applique à nos coûts de main-d'oeuvre et à ceux des sous-traitants. De plus, ce ne sont pas tous les produits dérivés du pétrole qui ont suivi son cours à la baisse. On commence à peine à voir une diminution du prix de la coke de pétrole", explique Claude Gosselin.

Alcoa va de l'avant

À Baie-Comeau, l'intention d'Alcoa de devancer d'une année le remplacement des vieilles cuves Söderberg par la technologie AP-30 - beaucoup moins polluante et plus efficace - réjouit le maire de la municipalité, Ivo Di Piazza.

La multinationale américaine investit 1,2 milliard de dollars dans ce chantier qui devrait être achevé d'ici 2014. À terme, la capacité de production de l'usine de Baie-Comeau sera portée à 548 000 tonnes métriques par année.

En décembre, Alcoa assurait que, malgré la conjoncture économique, elle prévoyait toujours réaliser son projet.

"On parle de 900 emplois de qualité, sans compter les emplois indirects qui dépendent de la présence d'Alcoa", souligne M. Di Piazza.