(Photo: Bloomberg)
Les travailleurs d'Alcoa (NY., AA) à l'aluminerie de Bécancour sont surpris de la stratégie déployée par la multinationale pour tenter de renégocier à la baisse son entente conclue il y a deux ans avec Hydro-Québec.
C'est par l'entremise des médias que les quelque 1000 syndiqués ont appris que l'entreprise tentait d'obtenir de réduire la facture énergétique de son aluminerie située dans le Centre-du-Québec.
Le syndicat des Métallos a toutefois déploré l'approche du président d'Alcoa Groupe Produits primaires, Roy Harvey, qui s'est montré évasif quant au futur de l'aluminerie faute d'une entente.
Après avoir menacé de quitter le Québec en 2013, Alcoa avait conclu une nouvelle entente d'approvisionnement avec Hydro-Québec jusqu'en 2030 pour ses alumineries de Bécancour, Deschambault et Baie-Comeau.
Or, les tarifs varient d'une aluminerie à l'autre, a plaidé M. Harvey dans une entrevue accordée à La Presse Canadienne mercredi, et l'usine de Bécancour n'est pas rentable.
Le président de la section locale 9700 des Métallos, Clément Masse, n'est pas contre l'idée que l'usine devrait avoir droit aux mêmes tarifs que celles de Deschambault et de Baie-Comeau, mais que cela devrait s'accompagner par des garanties en matière d'emplois.
Selon lui, la sortie de M. Harvey met une pression inutile sur les épaules des syndiqués de Bécancour.
Même si le haut dirigeant d'Alcoa n'a pas voulu écarter clairement un scénario dans lequel l'aluminerie pourrait fermer ses portes, le président syndical doute que cela puisse réellement se produire.
L'entreprise désire obtenir de nouveaux tarifs d'ici sa scission, prévue plus tard cette année. Alcoa doit se diviser plus tard cette année en deux entreprises distinctes _ une qui se concentrera sur la production d'aluminium et une autre sur les produits fabriqués pour les industries automobile et aéronautique.