Le port de Montréal voit d'un bon oeil le projet d'inversion du flux du pipeline no 9, qui permettrait de transporter jusqu'à la métropole québécoise du pétrole des sables bitumineux albertains.
À l'heure actuelle, une bonne partie du pétrole consommé au Québec provient d'Afrique et de la mer du Nord et transite par le port de Montréal.
Enbridge (TSX:ENB) souhaite inverser le flux du pipeline no 9, qui relie Sarnia (Ontario) à Montréal, afin d'approvisionner le Québec en pétrole albertain. À l'heure actuelle, l'oléoduc achemine du pétrole étranger de Montréal à Sarnia. Le projet, qui fait face à une vive opposition des environnementalistes, permettrait également d'exporter du brut albertain dans d'autres pays.
"Si le pipeline était inversé, nous aurions la capacité d'accueillir les bateaux qui viendraient s'approvisionner (en pétrole)", a expliqué jeudi la présidente-directrice générale de l'Administration portuaire de Montréal, Sylvie Vachon, en marge de la cérémonie de remise de la Canne à pommeau d'or.
La direction du port estime que l'inversion du pipeline pourrait accroître les volumes de produits pétroliers transbordés dans ses installations, et ce, même en tenant compte de la baisse à prévoir des importations de pétrole étranger.
En 2012, les volumes de produits pétroliers transitant par le port de Montréal ont diminué par rapport à l'année précédente, en raison principalement du temps doux qu'a connu le Québec entre janvier et mars.