Si la vague de révoltes qui sévit actuellement au Moyen-Orient devait atteindre l'Arabie saoudite, le prix du baril de pétrole pourrait grimper jusqu'à 200 $, craint le vice-président marchés monétaires chez BMO Nesbitt Burns, Guy Phaneuf.
En entrevue, il a cité en exemple la situation explosive en Libye, qui a contribué à faire augmenter le prix du baril de pétrole, qui a clôturé vendredi à New York sur un gain de 60 cents US, à 97,88 $ US.
M. Phaneuf estime que la Libye, qui représente selon lui environ deux pour cent des exportations pétrolières de cette région du globe, a influencé de façon significative la variation du prix du brut en raison du climat d'incertitude politique qui règne dans ce pays.
Il croit que si la crise devrait atteindre l'Arabie saoudite, un leader mondial en matière d'exportations pétrolières, le prix du baril de pétrole pourrait exploser sur les marchés.
Cette situation pourrait alors provoquer une récession mondiale et anéantir toute reprise économique, puisque le le prix du litre d'essence à la pompe grimperait de façon significative, selon M. Phaneuf.
Les consommateurs seront alors obligés de consacrer une plus importante partie de leur budget pour payer l'essence, ce qui provoquera inévitablement une baisse de la consommation, estime-t-il.
