Le pétrole termine en hausse malgré l'OPEP

Publié le 02/06/2016 à 09:43, mis à jour le 02/06/2016 à 16:18

Le pétrole termine en hausse malgré l'OPEP

Publié le 02/06/2016 à 09:43, mis à jour le 02/06/2016 à 16:18

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours pétroliers sont montés jeudi après deux séances de recul, grâce à l'annonce d'un reflux des stocks américains et à l'absence de trop mauvaises nouvelles après la réunion semestrielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en juillet a contre toute attente gagné 16 cents à 49,17 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), alors que la séance avait débuté dans le rouge.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a progressé de 32 cents à 50,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

«Il y a eu un soupir de soulagement après l'OPEP, quand l'Arabie saoudite a indiqué qu'elle n'allait pas inonder le marché avec des quantités supplémentaires de pétrole», a expliqué Andy Lipow, chez Lipow Oil Associates.

Certes l'OPEP s'est à nouveau abstenue de mentionner tout plafond de production chiffré, mais cela avait été largement anticipé par les investisseurs. En effet plusieurs participants avaient exprimé en arrivant à Vienne leur satisfaction devant la tendance actuelle au renforcement des cours, qui ont presque doublé depuis leur étiage de février.

«Nous allons continuer à nous consulter (...), le marché évolue dans la bonne direction», a déclaré le nouveau ministre saoudien de l’Énergie, Khaled al-Faleh, à l'issue de la réunion. 

Par ailleurs, le marché a pu s'orienter dans le vert après que le ministère américain de l'Energie a annoncé que les stocks de brut avaient une nouvelle fois reculé la semaine dernière, contrairement aux prédictions avancées la veille par la fédération professionnelle API. 

Les stocks d'essence et de produits distillés aux États-Unis ont également reculé, tout comme la production américaine, ce qui est de bon augure pour les investisseurs espérant une réduction des excédents actuels.

«Le cours du baril reste bien orienté tant ses fondamentaux s’améliorent et tant l’offre de brut diminue. Le déstockage hebdomadaire de brut et d'essence aux États-Unis est le symbole de ce rééquilibrage de l’offre vis-à-vis de la demande», commentait Yoav Nizard, analyste chez FXCM. 

Pour autant, M. Lipow a noté que le marché restait vulnérable.

«L'OPEP doit encore tenir compte de l'augmentation de la production iranienne et du retour de l'offre libyenne», a-t-il dit, sans compter que «si les autorités nigérianes finissent par contenir les violences (dans le delta du Niger), on pourrait aussi voir se reprendre la production nigériane», a-t-il dit. 

«Il se passe encore beaucoup de choses et je pense qu'à court terme on pourrait voir une chute du pétrole jusqu'à environ 45 dollars le baril», a conclu M. Lipow.

«Mais globalement le tableau de l'offre s'annonce bien meilleur en 2017, et je pense qu'on sera à 50 dollars le baril d'ici à janvier, peut-être même un peu plus haut», a-t-il dit, sans exclure des évolutions en dents de scie d'ici là.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.