La France entrevoit la sortie de la récession

Publié le 19/06/2009 à 00:00

La France entrevoit la sortie de la récession

Publié le 19/06/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Mais 2009 n'en verra pas moins une chute du produit intérieur brut de 3 pour cent, du jamais vu depuis 1949, et une forte remontée du chômage, jusqu'à 10,1 pour cent de la population active.

L'INSEE souligne toutefois la "forte incertitude" entourant les prévisions rendues publiques vendredi, incertitude perceptible jusque dans le titre, interrogatif, de sa note de conjoncture: "Vers une sortie de récession"?

Pour l'INSEE, il semble toutefois que le "paroxysme de la crise économique mondiale" a été atteint au premier trimestre 2009. S'il se montre plus pessimiste que le Fonds monétaire international (FMI) sur le plan international, l'institut perçoit toutefois des "signaux moins négatifs" au deuxième trimestre dans une majorité de pays, avec notamment l'apaisement des marchés financiers, en "voie de normalisation", les effets des plans de relance et la contraction moins forte du commerce mondial.

Dans ce contexte, l'INSEE anticipe en France une atténuation "progressive" du recul de l'activité, grâce au "moindre repli des exportations dans le sillage du commerce mondial", mais aussi parce que l'ajustement des stocks, très brutal au tournant de l'année, toucherait à sa fin. Les industriels, qui avaient été confrontés à des stocks trop abondants, notamment dans l'automobile, les jugeraient désormais moins lourds.

L'investissement des entreprises resterait en repli, avec -8,9 pour cent cette année, mais la baisse commence à s'amortir. Ainsi, le climat des affaires toujours dégradé, s'améliore.

Pour l'INSEE, le repli de l'activité va ainsi progressivement s'atténuer d'ici la fin de l'année. Après un recul de 1,5 pour cent au dernier trimestre 2008 et de 1,2 pour cent au premier trimestre 2009, le PIB devrait diminuer encore de 0,6 pour cent au deuxième trimestre et 0,2 pour cent au troisième, avant de se stabiliser au quatrième.

Après la très faible croissance de 2008 (+0,3 pour cent), l'INSEE prévoit pour 2009 une contraction de 3 pour cent, le chiffre sur lequel table également le gouvernement. Le PIB redescendrait ainsi un peu en-dessous de son niveau de 2006.

Cette chute du PIB, la plus forte depuis 1949, resterait toutefois plus modérée que celle des principaux partenaires de la France, selon l'INSEE, notamment l'Allemagne (-6,9 pour cent) et l'Italie (-6,1 pour cent). La zone euro enregistrerait une chute de 5,2 pour cent, le Japon 7,2 pour cent et les Etats-Unis 3,4 pour cent.

Avec la récession, le marché du travail va poursuivre sa "dégradation rapide": ce sont 592 000 emplois qui devraient disparaître dans le pays cette année _ près de 700 000 dans le secteur marchand non agricole _ tandis que le taux de chômage va retrouver son niveau de 1999: 10,1 pour cent de la population active fin 2009 contre 8,7 pour cent au premier trimestre.

Dans ce climat difficile, la consommation, elle, devrait marquer le pas au second trimestre. Après une progression de 0,3 pour cent au deuxième trimestre, elle fléchirait à 0,1 pour cent aux deux trimestres suivants, pour une hausse de 0,7 pour cent sur l'année. Devant la hausse du chômage et l'incertitude pesant sur leurs revenus futurs, les Français devraient préférer augmenter leur taux d'épargne à 15,6 pour cent en 2009 après 15,3 pour cent en 2008.

Si elle laisse entrevoir une fin de la récession, la note de conjoncture de l'INSEE reste extrêmement prudente. La stabilisation "n'est pas acquise", a souligné Eric Dubois, chef du département de la Conjoncture, lors de la présentation de la note. L'INSEE met en avant les "caractéristiques inédites" de la récession actuelle qui privent largement les chercheurs de points de comparaison. En outre, de fortes incertitudes pèsent sur la vitesse d'ajustement des marchés du travail, qui aura des répercussions sur l'activité.

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