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Le Québec pourrait tirer profit indirectement de la catastrophe pétrolière en Louisiane: les Américains seront plus sensibles à la solution hydroélectrique proposée par la province, de l'avis du ministre des Relations internationales, Pierre Arcand.

Le ministre entame justement mardi une tournée aux États-Unis au cours de laquelle il sera notamment question d'énergie.

En entrevue mardi matin, M. Arcand estime que les Américains seront "certainement" plus sensibles au message du Québec, en raison du désastre de British Petroleum et de la prise de conscience qu'elle provoque chez les Américains.

"Les Américains sont très sensibles, ils comprennent très bien qu'il faut changer les façons de faire", a-t-il commenté en entretien téléphonique.

"D'ailleurs ils ont déjà regardé d'autres enjeux, il y a d'autres lobbys (...). Donc je pense que le moment est tout indiqué pour le Québec, pour continuer à faire valoir ses solutions. Nous, on a tout intérêt à exporter au maximum aux Etats-Unis."

Le président Barack Obama pourrait même contribuer à mousser les arguments du Québec. Il doit livrer, mardi soir, un discours qui devrait comporter des passages sur la dépendance américaine aux carburants fossiles. Barack Obama veut réduire cette dépendance.

Pierre Arcand a repris le message que la province répète à ses voisins énergivores: l'hydroélectricité est une solution "écologique", à l'instar des options éolienne ou solaire, mais elle est aussi "très sûre, facile à faire et avantageuse économiquement".

Le ministre devait s'envoler mardi en direction de Desmoines, en Iowa, pour participer à un forum d'États fédérés, la North American Supercorridor Coalition (NASCO). Il s'agit de la seule tribune à regrouper à la fois des États fédérés du Canada, du Mexique et des États-Unis.

Jeudi et vendredi, le ministre sera à Boston, afin de pousser l'idée du train rapide. Il prendra part à une conférence sur la stratégie du Québec à l'égard des États-Unis, organisée avec la New England Canada Business Council.

Les 21 et 22, M. Arcand rencontrera à Washington le secrétaire général adjoint de l'Organisation des États américains (OEA). De même, il a rendez-vous avec la sénatrice du New Hampshire, pour traiter de l'énergie, de l'ouverture des marchés et des liens d' affaires.

Enfin, à New York, les 23 et 24 juin, il aura des pourparlers avec des membres de l'Empire State Economic Development Corporation, qui sert notamment à attirer des investissements étrangers.