Le parc éolien du Plateau, en Gaspésie. Crédit: Invenergy.

La Caisse de dépôt et placement du Québec fait son premier investissement majeur dans l’éolien. L’institution financière injecte 500 M$ dans un portefeuille de parcs de l’américaine Invenergy, totalisant 1 500 MW, au Québec, en Ontario et aux Etats-Unis.

La Caisse devient ainsi copropriétaire, notamment, du parc du Plateau, en Gaspésie. D’une puissance maximale de 138,6 MW, il est en exploitation depuis début 2012 en vertu d’un contrat avec Hydro-Québec. Invenergy, de Chicago, demeurera majoritaire dans les projets.

Ce demi-milliard injecté dans les installations d’Invenergy est de loin le plus important investissement de la Caisse dans l’éolien. Il représente pas moins de 8,6 % de la capitalisation totale du portefeuille Infrastructures de la Caisse au 31 décembre 2011, portefeuille qui inclut notamment l’investissement dans la British Airport Authority, exploitant l’aéroport Heathrow de Londres.

«C'est un montant important, convient Macky Tall, vice-président principal, Infrastructures à la Caisse. Mais nous l’avons fait après un travail exhaustif d’analyse, qui a pris plusieurs mois. Le montant est réparti dans 11 projets, dans plusieurs régions des Etats-Unis, du Québec et de l’Ontario, et chacun des projets vend de l’électricité en vertu de contrats fermes, avec des prix fermes.»

Selon lui, l’investissement dans les parcs éoliens d’Invernergy sont donc peu risqués et offrent des revenus prévisibles, en accord avec les principes qui gouvernent le portefeuille Infrastructures.

À l’affût

La Caisse est à l’affût d’autres occasions dans les parcs éoliens.

«Jusqu’ici, notre position se résumait surtout à des participations indirectes, en tant qu’actionnaires d'Innergex, de Gaz Métro et d'Enbridge», qui investissent dans des parcs, précise Sarah-Émilie Bouchard, porte-parole de la Caisse.

En 2011, l’institution a aussi participé au financement de l’imposant projet de la Seigneurie de Beaupré, de Boralex et Gaz Métro. Elle a fourni 25 M $, sur un montage de 725 M $ au total, impliquant aussi Investissement Québec, mais surtout des banques japonaises et allemandes.