Photo : Bloomberg
Les prises de bec entre Pauline Marois et Jean Charest auront été payantes pour les investisseurs de Junex et de Pétrolia, dont les actions explosent en bourse. Les questions posées à l’Assemblée nationale sur la cession des droits d’exploitation d’Hydro-Québec à Pétrolia sur l’île d’Anticosti ont amené les investisseurs à sortir leur calculatrice.
Aujourd’hui, le titre de Pétrolia a explosé de 52,44% à 1,25$. L’action de Junex s’est appréciée de 33,33% à 1,44$. «C’est Pauline Marois et Jean Charest qui font notre publicité, explique André Proulx, le président de Pétrolia. Nous n’avons fait aucune annonce aujourd’hui.»
Des 20 forages que l’entreprise de Rimouski a creusés sur l’île, 19 ont frappé des zones où il y avait de l’huile, ce qui laisse croire à un bon potentiel d’exploitation, explique M. Proulx.
Les investisseurs ont ensuite laissé libre cours à la spéculation. Selon M. Proulx, une étude de Shell affirmait qu’il y aurait l’équivalent de 30 milliards de barils de pétrole sous les roches de l’île. En théorie, entre 5% et 15% pourraient être récupérables. «Prenez 10% de 30 milliards, soit 3 milliards, multipliez ce chiffre par un prix de 80$ le baril et vous obtenez 240 G$», explique M. Proulx, qui prévient toutefois les lecteurs qu’il est trop tôt pour être certains que les résultats de l’exploration seront aussi prometteurs.
L’entreprise québécoise Junex a également profité du débat public. «Nous n’avons pas fait d’annonce aujourd’hui, affirme Dave Pépin, vice-président aux affaires corporatives et chef des finances de Junex. Je crois que l’appréciation du titre est le résultat des débats sur l’exploitation pétrolière sur l’île d’Anticosti. Ils ont attiré l’attention des investisseurs. Ceux-ci ont dû constater que nous possédons 230 000 acres de permis sur l’île et en ont tiré leur propre conclusion.»
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