Les producteurs d'énergie éolienne pourraient bientôt avoir accès à des zones relativement sécuritaires dans le golfe du Saint-Laurent, en contournant la difficulté que présentent les glaces dans l'Est du Canada.
En juin, une éolienne flottante a été installée à 10 kilomètres des côtes de la Norvège. Cet équipement d'une capacité de 2,3 mégawatts ressemble aux éoliennes installées en mer en Europe. Mais sous les eaux, plutôt que de s'ériger à partir du fond marin, le mât n'est fixé que par des câbles, qui peuvent être ancrés jusqu'à une profondeur de 700 mètres.
Cette technologie pourrait procurer un avantage aux producteurs d'énergie au Canada, selon Jean-Louis Chaumel, spécialiste en énergie éolienne. " Ils pourront installer des structures dans le golfe, où il y a moins de glaces. " Actuellement, il est impossible d'installer des éoliennes dans le fleuve Saint-Laurent à cause de la glace en hiver. Et dans le golfe, l'accès aux zones plus sécuritaires est limité par la profondeur de l'eau : les éoliennes classiques reposent sur les fonds marins d'une profondeur de moins d'une cinquantaine de mètres.
Les producteurs pourraient ancrer des éoliennes flottantes au large des Îles-de-la-Madeleine et de l'Île-du-Prince-Édouard, par exemple, où la présence de glaces est moindre. Cette technologie représente un intérêt à long terme pour les producteurs, mais sa rentabilité pose toutefois un problème à court terme, estime Julie Boudreau, porte-parole d'Innergex Énergie renouvelable. " Le prix de l'électricité au Québec fait en sorte que la production en mer ne serait pas rentable. "
