Un «incendie contrôlé» dans les eaux du Golfe du Mexique. Photo : Bloomberg
La conversion de la raffinerie de Shell dans l’est de Montréal aura pour effet de faire croître de 25% le nombre de navires chargés de produit pétrolier sur le fleuve Saint-Laurent.
Une centaine de navires seront nécessaires pour acheminer l’essence vers le nouveau terminal de Shell, a affirmé sa porte-parole Nicole Belval.
Cet achalandage augmentera le risque de déversement pétrolier alors que la voie maritime du Saint-Laurent est réputée difficile, rapporte Le Devoir ce matin. «Jusqu'à présent, on a été assez chanceux. On est parfois passés près d'un accident», avertit Robert Michaud, président du Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins (GREMM).
Alors que d’importantes catastrophes pétrolières ont eu lieu dans le Golfe du Mexique et dans un cours d’eau du Michigan, la possibilité que le scénario se répète dans le Saint-Laurent inquiète. De plus, tous les intervenants interrogés par le quotidien affirment que les autorités ne seraient pas prêtes à réagir à une éventuelle catastrophe. «Il ne faut pas attendre d'avoir un mégadéversement dans le fleuve pour se demander ce qu'on aurait dû faire», déplore Marc Hudon, président du Conseil consultatif régional sur le déversement des hydrocarbures en milieu marin pour la région du Québec.