Alors que le pétrole recule modestement à 89,90 dollars américains le baril, les titres du secteur de l’énergie ont plongé de façon brutale. Ils ont perdu 10% dans la journée de lundi et en moyenne 47% depuis leur pic de juillet 2008 quand le pétrole est allé toucher 145 dollars américains le baril.
À en lire les cours de bourse, la chute des actions indiquerait une baisse du cours du pétrole à venir.
«À ce jour, les prix des titres pétroliers traduisent des anticipations de prix du pétrole dans la tranche de 60 à 70 dollars américains le baril», explique Randy Ollenberger, analyste à la BMO.
Prévision de Merrill Lynch
Les investisseurs anticipent donc des baisses du prix du pétrole nettement supérieures à celles connues actuellement. Ils paniquent alors qu’un analyste de Merrill Lynch prévoit que le pétrole pourrait retomber à 50 dollars américains le baril.
«Nous pensons que le prix d’équilibre se situe à 80 dollars», soutient Yannick Desnoyers de la Banque Nationale, «cependant, comme le prix du pétrole suit des mouvements cycliques, il pourrait descendre en dessous de ce prix et aller toucher 50 dollars le baril», dit-il.
Cette perspective n’est pas à écarter, relevait ce matin Peter Gibson, stratège chez Valeurs Mobilières Desjardins. «Il faudrait pour cela que les économies américaine et mondiale soient devenues hors de contrôle», écrit-il.
Des divergences
Pour autant, ces prévisions ne font pas l’unanimité, notamment au Fonds Monétaire International qui prévoit que les cours du pétrole se stabiliseront et resteront supérieurs à leur niveau d’avant la crise.
Au Crédit Suisse, l’analyste Andrew Garthwaite, entrevoit des baisses généralisées pour les matières premières, mais pense que l’énergie présentera une meilleure résistance. «Les actions traduisent des anticipations de prix de 80 dollars. (NDLR : texte publié le 2 octobre). Or, nous pensons que le pétrole touchera un creux à 85 dollars», écrit-il.
«Les capacités marginales de l’OPEP ne peuvent soutenir des croissances de plus de 5% par an», dit-il, compte tenu de l’étroitesse de l’offre, le prix du pétrole devra rester à un niveau qui permette la rentabilité des sables bitumineux, soit un prix supérieur à 85 dollars le baril».
Si le pétrole devait redescendre à 50 dollars américains le baril, il faudrait prévoir encore du rouge à Toronto. Si l’on pense que la baisse est surfaite, alors les titres pétroliers se transigent à des prix attrayants.
Toutefois, le marché pourrait ignorer les indicateurs fondamentaux. «C’est la psychologie qui dicte les mouvements des marchés en ce moment !», rappelle Martin Roberge, stratège chez Dundee Capital Markets.
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