AbitibiBowater aimerait reporter le vote de ses créanciers sur son plan de restructuration d'environ deux semaines, ce qui lui permettrait d'émerger de la protection contre la faillite le 11 octobre.

Le géant du papier journal a demandé l'approbation de la cour afin que le vote des créanciers soit tenu le 14 septembre, en évoquant le prolongement de négociations avec des créanciers non garantis et la complexité de sa restructuration transfrontalière.

AbitibiBowater jouit de la protection de la cour contre ses créanciers depuis avril 2009 et avait initialement prévu que le vote des créanciers se tiendrait le 26 août.

Si la proposition de la société montréalaise est retenue, les cours canadienne et américaine devraient sanctionner le vote les 17 et 24 septembre.

AbitibiBowater émergerait alors de la protection contre la faillite le 11 octobre, soit 10 jours plus tard que ce qui était prévu dans l'échéancier original approuvé par la cour.

Dans la motion présentée à la Cour supérieure du Québec, AbitibiBowater a indiqué avoir besoin de temps supplémentaire pour s'entendre sur certaines modifications à sa proposition en compagnie d'un comité de créanciers américains non garantis et d'investisseurs impliqués dans son montage financier.

La nature transfrontalière inhérente à sa restructuration et le désir de soumettre un plan simultanément dans les deux pays ont aussi été cités parmi les facteurs expliquant la demande de délai.

AbitibiBowater a mis à pied 6000 employés et réduit de façon importante sa capacité de production de papier et de produits forestiers, se préparant à quitter la protection de la cour contre ses créanciers en tant que producteur à moindre coûts, capable d'absorber les fluctuations du marché et des devises.