AbitibiBowater (TSX:ABH) souhaite obtenir l'appui de ses employés pour réduire ses coûts, alors qu'elle envisage de rouvrir son usine de papier journal à Gatineau, en Outaouais.

L'entreprise, établie à Montréal, a précisé qu'elle envisageait d'y relancer la production de l'une des deux machines à papier. AbitibiBowater pose toutefois trois conditions: une nouvelle convention collective, une source fiable d'approvisionnement en fibres durant cinq ans et la résolution des différends qu'elle a avec Hydro-Québec en matière d'énergie.

Jeudi, un porte-parole d'AbitibiBowater, Pierre Choquette, a expliqué que l'objectif était de faire de l'installation de Gatineau l'une des usines les plus compétitives parmi celles que possède l'entreprise en Amérique du Nord.

M. Choquette a toutefois refusé de fournir de plus amples renseignements sur ce qu'AbitibiBowater veut obtenir de ses employés. Il a cependant ajouté que l'obtention de l'appui des employés était la première étape.

Jeudi, le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier tenait deux assemblées avec les employés de Gatineau et n'était pas en mesure de commenter la proposition d'AbitibiBowater.

Au moment de sa fermeture permanente, en mai 2010, l'usine de Gatineau comptait plus de 300 employés. Une autre usine, à Dolbeau, avait également alors été fermée.

M. Choquette a refusé de confirmer les rumeurs voulant qu'environ un tiers des employés pourraient retrouver leur emploi si la nouvelle convention était acceptée.

L'usine à Gatineau produisait 360 000 tonnes de papier par année, dont 310 000 tonnes de papier journal.

Plus de la moitié de cette production de papier journal reprendrait au cours des prochains mois et elle serait destinée à la vente en Amérique latine et en Asie.

Jeudi, à la Bourse de Toronto, les actions d'AbitibiBowater ont terminé la séance à 15,82 $, en baisse de 32 cents.